Les Ruines

  • Entre destruction et construction de l’Antiquité à nos jours
  • a cura di Karolina Kaderka

  • Collana
    Hautes Études - histoire de l’art
  • Anno
    2013
  • Pagine
    284, con oltre 100 illustrazioni in b/n
  • Formato

    16,5 x 24 cm, brossura

  • ISBN
    978-88-98229-12-3
  • Lingua
    francese / italiano

  • Prezzo
    € 40,00 € 38,00 Sconto 5%

La curatrice

Karolina Kaderka est archéologue et historienne de l’art antique. Chercheuse associée dans l’équipe d’accueil Histara (EA 4115) de l’École pratique des hautes études (EPHE Paris) et lauréate du prix «Jeune chercheur» de la Fondation des Treilles pour 2013, elle est actuellement post-doctorante Fernand Braudel-IFER à l’Université de Constance. Après des études universitaires à l’Université Charles de Prague et à l’Université Louis-et-Maximilien de Munich, elle a obtenu en 2012 un doctorat (co-tutelle EPHE Paris/Université de Dresde), avec une thèse consacrée au décor tympanal des temples de Rome. Ses travaux portent notamment sur la sculpture romaine, sur l’art romain dans son contexte (spatial, socioculturel et historique, avec un intérêt particulier pour les programmes décoratifs), sur les transferts culturels entre la Grèce, le monde étrusco-italique et Rome et sur la photographie archéologique. Dernièrement elle a collaboré au catalogue d’exposition Éclats d’antiques. Sculptures et photographies : Gustave Mendel à Constantinople (Paris, 2013).

L’opera

Aucune époque n’échappe aux ruines et toutes les ruines ont une histoire. Elles sont vouées à perdurer ou disparaître, fasciner ou déranger. L’intérêt pour les ruines s’explique de façon naturelle par leur omniprésence et ne date pas d’aujourd’hui : différentes époques et cultures témoignent de leur façon propre de les appréhender. Si le goût des ruines antiques émerge en Europe avec la Renaissance et suscite un véritable culte au siècle des Lumières, toutes les époques de l’histoire sont amenées à affronter des ruines de genres divers, parfois conceptualisées mentalement. Au cours du siècle dernier, dans un contexte où surgissent de nouvelles formes de destructions, massives et violentes, se font jour une nouvelle sensibilité aux ruines et un désir d’étudier, de manière plus complexe, leur impact et leur signification pour les sociétés : celles auxquelles elles appartenaient à l’origine, comme celles auxquelles elles seront confrontées par la suite. S’inscrivant dans la continuité des recherches actuelles sur le sujet, ce volume interdisciplinaire souhaite présenter et discuter l’existence et la perception de ruines en Europe, dans des contextes culturels et historiques variés, qu’elles soient considérées in situ, représentées ou ressenties, qu’elles soient décrites ou abordées par d’autres moyens que les mots. Des archéologues, historiens, historiens de l’art et de l’architecture, esthéticiens, spécialistes des langues, de la littérature et des nouvelles technologies de conservation des traces du passé, croisent leurs regards dans des études qui portent sur les constructions détruites, tout comme sur les destructions construites, en montrant diverses façons de les concevoir depuis l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui. 

Sommario

Préface – Une lecture des ruines, François Queyrel – Introduction. Les Ruines. Entre destruction et construction, Karolina Kaderka – La conservazione delle rovine di guerra nella Grecia antica e il giuramento di Platea (vero o falso?), Massimiliano Papini – Les ruines de Cicéron. Temples et mœurs à la fin de la République romaine, Karolina Kaderka – Paysage de ruines dans la peinture romaine (Ier siècle av. J.-C. – Ier siècle ap. J.-C.), Isabella Colpo – Abandonner ou restaurer: la peur des ruines dans l’Antiquité tardive, Éric Morvillez – L’esthétique paysanne des spolia dans les églises médiévales du Hat¸eg (Roumanie, XIIIe-XVe siècle), Vladimir Agrigoroaei – Le «Antichità greche» di Giuliano da Sangallo. Erudizione e rovinismo nel Libro dei Disegni, Codice Barberiniano Latino 4424, Dario Donetti – Tradition religieuse contre invention à l’antique: ruines dans la peinture de la deuxième moitié du Quattrocento, Sabine Frommel – Spazio, Tempo e rovine nel giardino del Rinascimento, Claudia Conforti – Symbolique et réemploi des ruines: réflexions à partir du cas de la Lorraine après la guerre de Trente Ans, Raphaël Tassin – La tourelle de l’abbatiale de Royaumont: un débris devenu monument, Jean-François Belhoste – Ruines et Lumières : Français et Anglais aux prises autour de la Rome antique aux xviiie et début xixe siècles, Odile Boubakeur – Ruines et pensée de l’Histoire. Le paradigme catastrophique de Walter Benjamin, Sabine Forero Mendoza – Ruines de la modernité ou modernité de la ruine ?, Audrey Norcia – Poétiques des ruines ou comment écrire dans les décombres de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Hyppolite – L’expression interlinguistique des ruines et sa poétique, Anne Szulmajster-Celnikier – Réplique virtuelle et réplique réelle de la tablette d’Idalion - bronze chypriote conservé à la BnF, Patrick Callet – Ruines, permanence de l’impermanence: un essai de conclusion, Alain Schnapp – Résumés / Abstracts – Notices biographiques